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Tout ce que vous devez savoir sur la nacre

La nacre, une matière noble, mais quelle est son origine ?

 

 

La nacre est connue de tous, mais qui sait vraiment d’où elle provient ? En-dehors des boutons de nacre, que nos grand-mères gardaient soigneusement, qui sait encore la reconnaître ?

 

 

Tout ce que vous devez savoir sur la nacre, à l’aube d’un monde qui prône les matières naturelles.

 

La nacre est une matière naturelle, produite par certains mollusques marins pour la composition de leur coquille. Les coquillages nacriers synthétisent des minéraux et fabriquent par bio minéralisation, des couches de conchyoline et d’aragonite. Les couches de conchyoline font office de ciment au carbonate de calcium et donne une résistance exceptionnelle à la nacre. Son organisation structurelle, observée au microscope, n’est pas sans rappeler un mur de briques et la conchyoline jouerait le rôle de mortier.

 

La nacre a une dureté référencée sur l’échelle de Mohs qui sert à établir la dureté des minéraux. Elle est cotée entre 3 et 4 sur cette échelle de 10. Pour comparaison, la calcite ou le cuivre sont à 3 et la fluorine à 4.

 

En fonction des espèces et de leur évolution, la qualité de la nacre peut varier et être d’épaisseur très différente.

 

Mais ce qui intéresse le plus, concernant la nacre, c’est sa couleur, son irisation, son brillant. La superposition des couches, avec des indices de réfraction de la lumière différents, génèrent ces reflets qui vont varier en fonction de la position de l’observateur par rapport à au morceau de nacre.

 

La couleur de la nacre varie du blanc au jaune, mais dans son aspect iridescent on peut retrouver les couleurs de l’arc en ciel.

 

Quand on pense que c’est le gastéropode qui fabrique lui-même sa coquille au fur et à mesure de sa croissance, cela laisse rêveur sur les merveilles de la nature.

Nautile d Nouvelle Calédonie
Le nautile
coquillage nacrier du pacilfique
Le burgaud
L'ormeau ou abalone
L'ormeau
Pinctada margaritifera de Polynésie
L'huitre perlière
Coquillage nacrier tectus niloticus
Le trochus niloticus

Les coquillages et la nacre ont toujours fasciné les hommes.

 

Sur tous les continents, les hommes ont utilisé la nacre ou les coquillages. On trouve trace des coquillages monnaies, souvent de petits coquillages ou des morceaux, utilisés bruts, en colliers ou en parures, dans beaucoup de civilisations et en Océanie elles sont toujours utilisées dans les cérémonies coutumières.

 

Lors de fouilles, on a retrouvé des artefacts en nacre datant de l’âge de bronze en Mésopotamie, prêt de la Turquie actuelle.

 

Les Mayas en utilisaient pour des implants dentaires. En Europe, les bénitiers servent de fonts baptismaux. Les coquilles ayant la réputation de protéger de la sorcellerie, les pèlerins ont pris l’habitude de porter une coquille Saint-Jacques, qui leur servait, en plus, pour boire aux fontaines ou faire l’aumône.

 

C’est à partir du XV siècle et de la découverte de nouveaux territoires, que la nacre prend vraiment son essor. Elle va être utilisée en joaillerie, mais aussi en marqueterie et pour les ornementations. On retrouve des incrustations de nacre dans beaucoup de réalisations à travers le mode, tout particulièrement en Chine ou en Afrique du Nord.

 

En Polynésie, les explorateurs découvrent les huîtres perlières nacrées aux reflets dorés foncés qui sont troquées par les locaux. À l’époque, les gisements étaient totalement naturels et la production de perles aléatoire : lorsqu’un corps étranger entre dans un coquillage nacrier, celui-ci va produire de la nacre pour l’entourer et qu’il soit ainsi plus tolérable et moins irritant.

 

En Chine ou au Japon, on se servait déjà de ce savoir, depuis le XIII siècle, en insérant des bouts de manteaux d’une autre moule, dans une moule, pour produire ce qu’on appelle les perles d’eau douce. Cependant, du fait du greffon souple, la forme produite restait aléatoire.

Mais c’est au XX siècle, que la technique de greffon, dur, est maîtrisée et que la production de perle ronde se propage dans les lagons polynésiens et à travers le monde. Les perles en nacre produites ont un panel de couleur qu’on retrouve dans l’irisation de la nacre.

Nguzunguzu des Iles Salomon, bois incrusté de nacre de nautile
Nguzunguzu des Iles Salomon, bois incrusté de nacre de nautile

Pourquoi la nacre est encore utilisée aujourd’hui.

 

De nos jours, la nacre fascine toujours autant et se retrouve dans de nombreux domaines.

Des recherches scientifiques ont montré ses qualités régénératrices et elle suscite de grands intérêts.

Elle contient des acides aminés essentiels ainsi que des protéines et des oligoéléments. On ne sera pas surpris de la retrouver en pharmacologie où, réduite en poudre, elle est préconisée pour la régénérescence et la cicatrisation ostéoarticulaire et musculaire. Des études sont menées pour un usage en médecine ou en chirurgie réparatrice.

 

On la retrouve, également, en cosmétologie et particulièrement dans les rouges à lèvres et les fonds de teint, du fait de sa capacité à refléter la lumière.

 

La nacre est aussi très prisée des énergéticiens et des litho thérapeutes. Au-delà de la symbolique, elle représente le trésor enfoui en chacun de nous et est associée aux 42 ans de mariage, elle aurait des bienfaits puissants sur le physique et le mental. En favorisant la circulation de l’énergie dans le corps, la nacre serait apaisante et régulerait les troubles de l’humeur.

 

Les musiciens, souvent sans le savoir, la côtoie. Très utilisée en lutherie, elle sert pour les touches des saxophones, des accordéons ou encore des clefs de régalage des instruments à cordes. La nacre peut aussi servir pour l’ornementation des instruments, tels que les guitares.

 

Et enfin, elle reste toujours la chouchoute de la joaillerie, de la bijouterie et de la tabletterie.  

La nacre est d’ailleurs classée parmi les pierres gemmes, au même titre que le grenat, l’opale ou encore l’œil de tigre.

La nacre est utilisée en bijouterie, soit sous forme de perle de culture, la perle sauvage étant une anomalie très rare, soit à partir du coquillage lui-même.

Découpée, taillée, sculptée, elle aura toujours ces couleurs et ces reflets caractéristiques, qui font sa popularité.

Ce que je fais à partir du trochus

Pendentif en nacre Otarie
Pendentif en nacre Eléphant
Pendentif en nacre Hippocampe
Pendentif en nacre Gecko
Pendentif en nacre Fleur

Je voulais faire cet article, car j'ai remarqué que souvent, les gens que je croise, ne savent pas vraiment d'où vient cette belle matière. Vous avez un petit récapitulatif, et vous serez incollable la prochaine fois qu'on vous demandera si vous connaissez la nacre et ses origines.  

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